Le corps des sapeurs-pompiers est créé par Napoléon 1er en 1811, à la suite d' un incendie qui se déclare dans sa demeure. Napoléon décide de transformer des gardes de sa protection personnelle, en une compagnie intégrée à la garde impériale. Le premier Régiment sera celui de Paris, il est alors...
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Le corps des sapeurs-pompiers est créé par Napoléon 1er en 1811, à la suite d' un incendie qui se déclare dans sa demeure. Napoléon décide de transformer des gardes de sa protection personnelle, en une compagnie intégrée à la garde impériale. Le premier Régiment sera celui de Paris, il est alors composé de « sapeurs », qui sont chargés de saper (faire tomber) les charpentes et les bâtiments en feu, et de « pompiers », qui manipulent des pompes à bras qui étaient fixées sur des chariots, et remplies d’eau à l’aide de seaux de toiles, d’où l’appellation actuelle « sapeurs-pompiers » Dans la mesure où depuis le décret révolutionnaire du 5 novembre 1792, les services « de préventions des calamités » sont à la charge des communes, le cadre local s’impose pour mettre en œuvre les moyens humains et matériels pour faire face aux risques d’incendies et inondations. Les dossiers de la sous-série 6 R sont le reflet des actions menées localement, non par les communes, mais par la Préfecture de Haute-Garonne, représentant de l’État dans le département : cette dernière suivait et contrôlait les carrières, la réglementation, les moyens des sapeurs-pompiers. Tout au long de la période (1816-1940), différents bureaux de la préfecture de la Haute-Garonne se sont vu attribuer des compétences pour les sapeurs-pompiers. En effet elles sont gérées au départ en 1816, au sein de la première division (Secrétariat général) par le troisième bureau des affaires militaires et gardes nationales. Puis elles sont transférées en 1873 au premier bureau « Police générale, affaires militaires et recrutement » de la première division de l’administration générale et départementale. En 1905 les sapeurs pompiers sont suivis par la 3? division administration départementale. À partir de cette date, la sous-série 6 R dépendra de la 4? division du 2e bureau Affaire militaires, Service de défense contre l’incendie. En province, les sapeurs-pompiers, avec la loi du 22 mars 1831, sont répartis en deux catégories : les pompiers municipaux, des civils (artisans, ouvriers…), sous la responsabilité des communes, et les volontaires de la Garde nationale (composée d’anciens soldats, de conscrits), sous la responsabilité militaire ; le tout est sous le contrôle de la préfecture. Ces citoyens actifs exerçant une profession principale (charpentiers, menuisiers, couvreurs…) sont réquisitionnés uniquement en cas de nécessité absolue. Les gardes nationaux sont rompus à la discipline militaire ; les sous-officiers et les officiers sont alors nommés par le préfet. De la Restauration à la dissolution définitive des gardes nationaux par décret du 25 août 1875, ils sont peu nombreux, peu formés, peu rémunérés et non équipés. Le décret du 10 novembre 1903 remplace le décret de 1875, qui se traduit par un engagement financier des communes pour 15 ans. Les sapeurs-pompiers sont spécialement chargés du service de secours contre les incendies (plus de renforts de maintien de l’ordre), ils peuvent être appelés, en cas de sauvetage et exceptionnellement, à fournir des escortes dans les cérémonies publiques (art.1). Désormais un système d’engagement quinquennal pour le recrutement permettra aux postulants volontaires d’être soldés et ils pourront continuer à être armés avec le consentement de l’autorité militaire. Les officiers sont à partir de cette date nommés par le Président de la République. Le décret crée également des inspecteurs départementaux : leur mission consistait à vérifier les aptitudes des corps des sapeurs pompiers ; même si leur pouvoir n’est que consultatif, ils n’en sont pas moins mal acceptés, tant par les personnels que par les élus locaux.